Siniora : « J’affirme qu’il n’y a pas de Qaëda » au Liban

Les propos sur la présence d’éléments d’el-Qaëda au Liban sont faux et irresponsables. Le but était non seulement de nuire à la réputation du Liban, mais aussi à celle du courant du Futur, car on cherche à suggérer que ce dernier abrite des membres d’el-Qaëda, a noté Fouad Siniora.
« J’affirme qu’il n’y a pas de Qaëda au Liban. Cela a été démenti par le président de la République, le Premier ministre et plusieurs services de sécurité. De ce fait, il est clair qu’on cherche par ces propos à nuire à la réputation du Liban et à permettre au régime syrien de l’exploiter aux fins de dire que ce qui se passe en Syrie est l’œuvre d’el-Qaëda », a-t-il souligné.
« Depuis l’époque de Rafic Hariri, tout le monde est témoin de la politique du courant du Futur de défense de la modération », a-t-il ajouté.
« Nous disons à tous les responsables : au lieu de répandre publiquement des allégations de la sorte, que l’armée libanaise, en laquelle nous avons pleinement confiance, se charge de défendre les localités et villages sur tout le territoire libanais. Notre position est claire pour ce qui est du rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et sur le monopole des armes », a-t-il dit.
« Lorsque le ministre de la Défense reçoit une information déterminée, il est censé prendre l’affaire en main, mener l’enquête et mobiliser l’armée plutôt que de faire des déclarations, surtout s’il n’a pas de preuves de ce qu’il avance. En vérité, on a cherché à offrir un cadeau à la Syrie pour permettre à celle-ci de disposer de matière afin de déposer sa plainte », a-t-il encore relevé. « Et cela, a poursuivi M. Siniora, est néfaste pour tous les Libanais. »
Commentant par ailleurs le dossier du réajustement des salaires, M. Siniora a déploré une « expérience douloureuse et mauvaise ». « Il ne s’agit pas dans ce domaine de se livrer à des tests et de jouer aux malins. Ce qui doit être clair, à la base, c’est que le gouvernement ne peut pas contrevenir à la législation qui définit les possibilités d’intervention de l’État dans un pays qui a adopté le principe de la liberté contractuelle entre les patrons et les travailleurs », a-t-il souligné.